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FESPACO 2009, LE CNA SE FAIT PETITEMENT GRAND

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Fespaco 2005

Fespaco 2007

Du 28 février au 07 mars 2009, Ouagadougou, capitale du pays des hommes intègres, a vibré au rythme du cinéma. Le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou,  le FESPACO, en cette 21ème édition fêtait ses quarante ans.

Réalisateurs, producteurs, acteurs, diffuseurs, exploitants, en somme tous les professionnels du milieu, ainsi que les milliers de festivaliers ont investi Ouagadougou.

Au nombre des diffuseurs présents au FESPACO 2009, le Cinéma Numérique Ambulant. Créé en 2001 au Bénin et présent aujourd’hui au Burkina, en France, au Mali et Niger, le CNA participait pour la quatrième fois consécutive à la fête du Cinéma africain.
 

Pour l’édition 2007, en partenariat avec le Festival, il avait organisé une trentaine de projections dans les quartiers populaires de la ville de Ouagadougou. Cet événement dans l’événement alimenta énormément l’aspect festif du FESPACO 2007, permettant au commun des Ouagalais de vivre aussi la culture et cette fête du cinéma.

Pour cette année, la nouvelle direction du festival inspirée par son Délégué Général, Michel OUEDRAOGO, a interdit ces projections afin de contribuer à lutter contre le phénomène de fermeture des salles en Afrique. La dernière en date est celle de l’unique salle du Cameroun, qui mettait la clef sous le paillasson au moment même où Ouagadougou s’affairait à vivre les joies du cinéma.

Le CNA partageant la volonté de lutter contre la fermeture des salles, a respecté l’interdiction des projections en plein air, tout en la déplorant. En effet, la fermeture des salles est loin d’être causée par des projections en plein air.

L’action du CNA ne s’inscrit pas dans un environnement concurrentiel vis-à-vis des salles de ciné, mais bien au contraire, elle est un complément qui  profite aux salles, par le travail d’éducation à l’image, la culture de l’amour du cinéma qu’il s’efforce de promouvoir à travers ses soirées de projection.

Malgré l’absence de projections en plein air qui rendaient l’action du CNA bien visible, il a tenu à marquer sa participation au FESPACO 2009. Ainsi, il a exposé ses activités au MICA (Marché International du Cinéma Africain), déporté cette année sur le site du SIAO.

Au MICA, les questions sur l’absence du CNA sur le terrain n’ont pas hésité à pleuvoir. Beaucoup de rencontres y ont eu lieu.  Le 02 mars, dans le pavillon marron du SIAO, le CNA a effectué une projection à la carte. Elle a permis à tous ceux qui étaient présents de découvrir le projet « Vidéo Fada » du CNA, expérimenté pour la première fois au Mali. Six des dix courts métrages de huit à dix minutes, réalisés avec les habitants des villages ont été montrés au public. Il est à regretter la qualité technique de cette projection (trop de luminosité, son médiocre), bien inférieure à ce que peut offrir le CNA.



Une conférence de presse s’est tenue le 06 mars, au sein des locaux de Manivelle Productions.
Cette conférence a vu la participation de quinze organes de presse nationale du Burkina dont une télévision. Des sympathisants du CNA étaient aussi présents. Pour l’occasion, les bilans annuels des CNA ont été dressés, tout comme les grands projets en cours et les projets futurs du CNA. Les  échanges bien nourris ont duré plus d’une heure. Pour prolonger les échanges et expliciter les points saillants, plusieurs interviews ont été accordées par les responsables du CNA aux journalistes présents.



Les projections du CNA n’ont pas été totalement absentes.
A deux reprises, les 4 et 6 mars, le CNA Burkina a assuré deux projections à
Manivelle Productions. La première dans le cadre de la soirée de présentation de « Producteurs Associés » une structure associative qui regroupe les principales sociétés de production audiovisuelle du Burkina, et la deuxième pour la présentation du film « La Tumultueuse vie d’un déflaté » de Camille PLAGNET (en partenariat avec Africadoc).

Le 05 mars, une centaine de festivaliers et des centaines de villageois de Saponé, localité située à 35 km au sud de Ouagadougou, ont assisté à une autre projection du CNA. Elle  faisait partie des activités de Cinétoile, un projet initié par Africalia, et regroupant huit partenaires francophones et anglophones  dont le CNA à travers le Burkina et le Mali. La présence effective de tous les CNA à cette projection – Bénin, Burkina, France, Mali, Niger - a été un point très positif qui illustre à merveille, la force et la solidarité du réseau. Le public a découvert le documentaire « Yandé Codou, la griotte de Senghor » réalisé par  la franco-sénégalaise  Angèle Diabang Brenner, présente à cette projection.

La participation du CNA au FESPACO 2009, bien qu’ayant été mise à rude épreuve par l’interdiction sus-citée du FESPACO, est loin d'avoir été un échec. Bien au contraire, les différentes activités, rencontres, discussions, interviews, ont largement contribué à mettre sur orbite le CNA et ses actions.

Pour rappel, l’édition 2009 du FESPACO s’est déroulée sous le signe de la « vision 21 » du nom du nouveau concept du festival prôné par son nouveau patron. Elle se voulait en rupture avec les éditions antérieures.

C’est en cela que des changements ont été constatés : la tenue du MICA au SIAO (en périphérie de la ville) et non au CCF, l’augmentation du  montant de location des stands de 100000 à  400000 f CFA, la difficulté de se procurer les badges et l’inutilité de ceux-ci (les badges ne donnant plus accès aux salles), l’organisation des projections dans les salles de la périphérie, l’absence de programmes, et bien sûr l’interdiction des projections en plein air.

Justement, sur ce dernier point, deux questions s’imposent : le CNA contribue-t-il à la fermeture des salles de cinéma en Afrique ? Le CNA favorise-t-il le retour dans les salles ? Les réponses appartiennent aux observateurs objectifs.

En attendant, les dix unités mobiles du CNA ont repris les pistes et sentiers des villages du Bénin, du Burkina, du Mali et du Niger, pour y construire des centaines de salles de cinéma ambulant et faire scintiller des milliers de paires d’yeux.

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